dimanche 11 septembre 2011

Des boléros à l' opéra

Ces derniers mois j' ai eu la possibilité d' aller plusieurs fois à l' opéra. Je me suis dit que c' était peut-être l' occasion de travailler sur un projet. Et si pour chacune de ces sorties je me tissais une étole ou un petit vêtement d' ornement de forme très simple.
En feuilletant des livres de couture japonais mon choix s' est porté sur des boléros, pour la simplicité de la forme ; un grand rectangle de tissu cousu sur la longueur aux dimensions souhaitées.
Il ne me restait plus qu' à organiser mon travail. Fallait-il que je sois fidèle à l' époque où se déroulait l' action de chaque opéra ? Dans le choix des motifs plusieurs sources m' ont inspirée. Parfois j' ai essayé de retranscrire une ambiance, le dessin d' un tableau, une tradition textile ou bien un ensemble de couleurs me tenant très à coeur.
Et puis la nature !!!
Je me suis imposée une seule chose, ces boléros seraient tissés avec de la laine Mérinos pour donner une unité de matière à l' ensemble de ce travail.
Voici le résultat !

Premier boléro pour Eugène Onéguine
Cet opéra ayant pour cadre la Russie, de la fin du 18e siècle, j' ai pensé aux beaux vêtements brodés, aux manteaux richement ornés, aux châles décorés de fleurs de l' époque.
Curieusement c' est la photo d' une broderie chinoise qui a retenu mon attention !



Les couleurs qui semblent parfois se mêler l' une à l' autre et qui à certains endroits sont nettement délimitées, donnant un petit relief , correspondaient à l' image que j' avais en tête.
J' ai choisi comme motif celui de " l' étoile de Béthléem ". Deux couleurs de trame sont nécessaires pour l' obtenir, elles se complètent. J' ai supprimé le point de liage ( passage d' un fil de la même couleur que la chaîne mais de nature plus fine, qui alterne entre chaque duite constituant le motif ).


J' ai battu mes fils de trame au maximum, au début avec le peigne de mon métier à tisser, ensuite avec un peigne africain à cheveux !!



J' ai fait cela aux deux extrémités de ma bande de tissu pour de jolies manches ; le corps du boléro est tissé exactement avec le même point. J' obtiens ainsi une armure assez ouvragée et souple sur les épaules.
L' ensemble du vêtement est tout d' une pièce sans changer de chaîne !




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